Hard rock : Entrez dans le temple du riff – partie 2

Partie 2 : Un mouvement né en Angleterre

Nous sommes à la fin des années 60 et, après avoir quitté les « Yardbirds » , Jimmy Page cherche de nouveaux musiciens. Contrairement à de nombreux artistes, le guitariste sait exactement le son qu’il veut obtenir.

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Devenu seul maître à bord durant les dernières années d’existence des « Yardbirds » , il en a fait son laboratoire, afin de trouver la formule capable de transcender le blues rock. Il commence par proposer le poste de chanteur à Terry Reid, un guitariste chanteur qui s’est fait connaitre en faisant la première partie des « Stones » avec les « Jawbreakers ».

Trop occupé par la préparation de son premier album, Reid refuse l’invitation mais conseille à son ami d’aller voir un jeune chanteur : Robert Plant. Page assiste donc à un concert du chanteur, qui officie dans une petite formation de blues rock.

 

Là, dans l’ambiance poisseuse de ce bar anglais , il découvre une sorte de version masculine de Janis Joplin. Le ton passionné et théâtrale de Plant semble parfaitement convenir à la musique que Page veut produire, et il le revoit rapidement pour vérifier son intuition.

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Mais Plant n’acceptera de participer au projet de l’ex « Yardbird » qu’à une condition, que son ami John Bonham en soit le batteur. Quant Page découvre le jeu tonitruant de celui que ces connaissances surnomme déjà «  le batteur le plus puissant d’Angleterre » , il ne tarde pas à accepter la proposition.

Il ne lui reste plus qu’a contacter John Paul Jones, un musicien de studio réputé, pour entamer ce qui sera l’œuvre de sa vie. D’abord nommé « The New Yardbirds » pour profiter de la notoriété de son ancien groupe, le gang enchaine les concerts.

Assourdissant les foules incrédules, les New Yardbirds font preuve d’une maturité précoce. Entre deux concerts , le groupe cherche à changer de nom. Amusé par la lourdeur de sa musique , Keith Moon affirme à Page : « Ton groupe va s’écraser comme un Zeppelin de plomb ». La formule reste, et Led Zeppelin enregistre son premier album en une trentaine d’heures entre deux dates.

Sorti en 1969, ce disque est une œuvre fondatrice, le premier album de hard rock. La frappe de Bonham introduit l’album sur un rythme lourd et puissant, sur lequel Page vient plaquer ses riffs cinglants.  A mi-chemin entre Janis Joplin et Muddy Water, Robert Plant hurle son blues d’une voix plaintive et possédée.

Suivit de près par un second album, qui  s’apparente déjà à l’aboutissement de leurs hard rock viscérale, « Led Zeppelin I » est le maitre étalon auquel tous les jeunes musiciens vont venir ce mesurer.

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Formé à la même époque que le groupe de Jimmy Page , « Deep Purple » abandonnera le rock pompeux de ses débuts qu’après avoir était frappé par la violence révolutionnaire de Led Zeppelin. Comptant dans ses rangs un autre guitariste virtuose, Ritchie Blackmore , Deep Purple sort « In Rock » en 1970.

Les riffs chromés présents sur cet album permettent au groupe d’être considéré comme le plus grand rival du Zeppelin de plomb. De l’album, on retiendra aussi  « Fligh of the rat », ou Ian Paice s’offre un solo de batterie digne de « Moby Dick ».

Deux ans plus tard, le groupe sort l’album « Machine Head », qui contient le fameux « Smoke on The Water », le hard rock s’est trouvé un nouveau héro.

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Autre futur monstre sacré, « Black Sabbath » enregistre son premier album en 1970. Porté par l’idée originale de son chanteur Ozzy Osbourne , qui voulait produire une version musicale des films d’horreurs, le quatuor de Birmingham joue une musique sombre , lourde et menaçante.

Pourtant, le groupe puise encore largement dans ce blues resté incontournable, comme le confirme le titre « The Wizard » sur le premier album. Sur ses deux premiers albums, Black Sabbath produit une série de riffs d’anthologies, qui le place dans la même catégorie que les autres hard rockers.

Les fans ne s’y trompent d’ailleurs pas et, en 1970, Deep Purple , Led Zeppelin et Black Sabbath réunissent les même fans lors de concert de plus en plus spectaculaires. Puis le Sabb sort « Master of Reality » en 1971, et s’émancipe ainsi du courant hard rock.

Encore plus lourd que ses prédécesseurs, ce troisième album abandonne toute parenté avec le blues et le rock pour ce concentrer sur la puissance sonore. Cette évolution marque l’entrée de Black Sabbath dans le heavy-metal , qu’il pratiquera seul jusqu’à la fin de la décennie.

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Autre figure emblématique, Lemmy quitte le groupe de Space Rock Hawkwind, dont il est viré à cause de sa dépendance au speed. Suite à cette déception, il contacte Larry Whallis (le guitariste des Pink Fairies) avec qui il forme le groupe Bastard. Ce nom est jugé trop provocateur par sa maison de disque , qui l’oblige à renommer son groupe « Motorhead ».

Un premier album est publié dans une indifférence quasi générale, mais ce début permet au bassiste de faire une rencontre déterminante. Lors d’un déplacement, son chauffeur, Phil Taylord , lui annonce qu’il est aussi batteur.

Cette déclaration tombe au moment ou Motorhead vient d’être abandonné par son premier batteur. Dans le même temps , Taylord lui fait rencontrer Eddie Clarke , un guitariste qu’il a croisé lorsqu’il travaillait en tant qu’ouvrier.

La formation légendaire de Motorhead ne cessera de gagner en popularité. De 1979 à 1981 , le groupe va enregistrer une série de chef d’œuvres tonitruant. Cette ascension culmine sur le live « No Sleep’n Till Hammersmith » premier et seul disque d’or des anglais.

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Les nouveaux monstres sacrés nés de la chute de Deep Purple.

En 1975, la mégalomanie de Blackmore l’incite à quitter Deep Purple, qu’il ne peut manipuler à son aise. Il se rappellera alors du groupe Elf , qui a assuré plusieurs premières parties de Deep Purple, et embauchera ces jeunes musicien pour créer le « Ritchie Blackmore’s Rainbow ».

Rapidement rebaptisé « Rainbow » , le groupe permet au publique de découvrir le chanteur Ronnie James Dio. Brillant dans les compositions les plus lyriques du groupe , il participe à son premier classique lorsque Rainbow enregistre l’album « Rising ». Il peut alors étaler sa géniale excentricité devant l’orchestre philharmonique de Munich, lors d’un « Stargazer » d’anthologie.

Le hard rock est définitivement entré dans un gigantisme fascinant.

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Autre ex-Deep Purple , Coverdale crée Whitesnake en 1977, et publie un premier album qui fait dire à beaucoup qu’il fait du « Deep Purple » sans Deep Purple.
La musique de Whitesnake est pourtant beaucoup plus pure et , sur ses premiers titres , le serpent blanc cri fièrement son amour du blues.

Même lorsque John Lord , qui a à son tour quitte Deep Purple , le rejoint, le clavier reste bien moins présent que sur les grands albums de Deep Purple.

Porté par la guitare de Bernie Mardsen , Whitesnake est le digne représentant d’un hard blues mélodique et puriste. La formule aboutira au trio d’album « Lovehunter » , « Ready and Wheeling » et « Come and Get it ».

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Agenda : Ceux que l’histoire doit aussi retenir

  • Blue Oyster Cult et sa fameuse trilogie noir et blanc sortie entre 1972 et 1974.
  • Uria Heep qui à réussit à donner une classe progressive au hard rock .
    Écoutez « Demons and Wizard » , « Salisbury », et « The Magician’s Birthday ».
  • Jeff Beck qui affirmera toujours que Page a pompé son jeu pour créer le son de Led Zeppelin . Ecoutez « Truth’ et « Beck Ola » pour vous faire une opinion.

A suivre…

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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